lundi 10 août 2009

L' avenir d'Haiti dans 50 ans

Réfléchissez-vous à l’avenir d’Haïti ? Qu’adviendra t-elle dans 50 ans ? Allez-vous élire des dirigeants comme ceux que nous avons aujourd’hui? Vous, matière grise du pays où que vous soyez, allez vous continuer à vous enfermer, à ne pas vous impliquer dans les affaires politiques de votre pays. Allez-vous continuer à travailler au renforcement de l’économie d’autres pays et non pas l’économie de votre pays d’origine ?

Quelle est votre réponse ?

jeudi 30 juillet 2009

Lancement « Haitian Diaspora Market Fund »

Un nouveau projet dénommé« Haitian Diaspora Market Fund » (HDM) avec l’appui de l’USAID
Le Bureau des Affaires Publiques de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique invite la presse à couvrir la cérémonie de lancement du nouveau projet dénommé « Haitian Diaspora Market Fund » (HDM), (Fonds de Placement de la Diaspora Haïtienne), le vendredi 30 juillet 2009 à 10:00 a.m. au Karibe Convention Center (Juvénat). Ce projet a pour objectif de promouvoir les investissements de la Diaspora en Haïti.

La Ministre du Commerce et de l’Industrie, Madame Marie Josée Georges Garnier, la Directrice de l’USAID en Haiti, Madame Beth Cypser, le Président de la Fondation Sogebank, Monsieur Guy Rivière et d’autres personnalités importantes du gouvernement haïtien sont attendus à cette cérémonie.

Ce projet fait suite au protocole d’accord signé le 12 décembre 2008 entre l’USAID et la Fondation Sogebank. Il devrait permettre des partenariats entre les Haïtiens vivant sur le territoire national et ceux de la Diaspora en vue de la création d’emplois.


Micette Dubique
Information Assistant
US Embassy
Port-au-Prince, Haiti
Tel: (509) 2229-8351
Cell: (509) 3463-3668

Haïti: L'association des Haïtiens unis aux Etats-Unis reçue au congrès américain le Jeudi 30 juillet 2009

L'association des Haïtiens unis aux Etats-Unis (United Haitian association of USA Inc) sera reçue ce jeudi au Congrès américain à propos du dossier des 30 000 compatriotes menacés d'expulsion. Parallèlement, les Haïtiens entendent manifester dans les rues pour réclamer le TPS (Tempory protected status) en faveur de ces illégaux.

Les illégaux haïtiens aux Etats-Unis n'entendent pas laisser s'éteindre le flambeau de la mobilisation. C'est la seule voie qui peut leur permettre d'obtenir comme les ressortissants d'autres pays le TPS (Tempory protected status) du gouvernement américain. Les récentes déclarations du président Barack Obama ont ravivé la détermination des sans-papiers, qui annoncent pour ce jeudi une manifestation de rue à Washington. Ils apporteront ainsi leur soutien aux responsables de l'Association des Haïtiens unis aux Etats-Unis (United Haitian association of USA Inc), qui seront reçus le même jour au Congrès américain au sujet du dossier des 30 000 Haïtiens menacés d'expulsion.

« Nous expliquerons au Congrès que Haïti est dans une situation d'extrême fragilité due aux cyclones de l'année dernière, a déclaré Arioste Denis, président de ladite association à HPN. Nous leur dirons que le pays ne peut pas recevoir ces 30 000 personnes. » Au cours de cette audition, les leaders de la communauté haïtienne des Etats-Unis devraient bénéficier du support de plusieurs congressmen noirs américains sensibles au dossier des illégaux haïtiens, dont les représentants Charles Rangel et Kendrick Mick.

Parallèlement, plusieurs délégations d'Haïtiens en provenance de différentes villes américaines entendent manifester pour crier leur ras-le-bol face à la « discrimination » de Washington envers des ressortissants haïtiens. Ils comptent réclamer, à l'instar des illégaux du Nicaragua, du Salvador, du Honduras, de la Somalie et du Soudan, le statut de réfugié temporaire. La situation socio-économique est aussi critique en Haïti, précisent-ils, comme elle l'est dans ces pays.

En plus des manifestations de rue, les Haïtiens annoncent qu'ils vont adopter le 30 juillet jour de « Haitian lobbying day » à Washington, capitale fédérale des Etats-Unis. « Nous voulons constituer un lobby puissant afin de porter les législateurs américains et les autres responsables à adopter une autre politique d'immigration à l'égard d'Haïti », a déclaré M. Denis. Il a aussi rappelé que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait, lors de son passage en Haïti en mars dernier, laissé croire que l'administration d'Obama allait accorder le TPS à une catégorie d'illégaux haïtiens.

Les illégaux haïtiens doivent encore patienter. Le président américain, Barak Obama, vient d'annoncer que leur dossier devrait être régularisé par une large réforme sur l'immigration. Il faut attendre le résultat de l'audition du Congrès de ce jeudi 30 juillet sur ce dossier pour toute nouvelle décision...

Valéry DAUDIER
daudiervalery@yahoo.fr

Canada tells its tourists that Haiti is safer

PORT-AU-PRINCE, Haiti Canada is relaxing its Haiti travel advisory because of improving security in the impoverished Caribbean nation. Haitian officials hope the Friday announcement will help revive tourism. Canadians are now advised to exercise caution. The same level of precaution applies to the neighboring Dominican Republic. The United States and United Kingdom maintain higher alerts for Haiti.

Previously, Canadians were warned to avoid nonessential travel after a 2004 rebellion. That warning still applies to the city of Gonaives.Haiti was a popular destination until years of turmoil in the 1980s. Now tourism is limited to a guarded cruise port and a handful of aid workers and backpackers exploring its beaches and historical monuments.

Six Months into Obama Administration and No TPS yet For Haitians

CaribWorldNews, NEW YORK, NY, Weds. July 22, 2009: President Barack Obama is six months into his presidency and a Haitian advocacy organization cannot help but wonder where is the Temporary Protected Status for desperate Haitians?

Steven Forester, of Stop Deportations Now and the Institute for Justice & Democracy in Haiti, says 28,000 Haitians with final orders of removal urgently need TPS, which is granted to eligible nationals of designated countries who are temporarily unable to safely return to their home country because of ongoing armed conflict, an environmental disaster, or other extraordinary and temporary conditions.

Forester argues that when Hurricane Mitch struck Nicaragua and Honduras and earthquakes hit El Salvador, their nationals got TPS, so why not Haitians. Haiti had to cope with four storms or hurricanes in one month last year that wiped out 15 percent of Haiti`s GDP, said Forester and caused widespread flooding of major cities and death and $1 billion in damages.

Haitians need work permits now, added the head of the Institute in Haiti. `TPS would enable them to work and send remittances to an estimated 150,000 to 300,000 people in Haiti,` he said.So far several lawmakers, including NY Senators Chuck Schumer and Kristin Gilliibrand; House Ways and Means Chair Charles Rangel and House Western Hemisphere subcommittee Chair, Eliot Engel, have all written President Obama urging him to grant Haitians TPS.

While the editorial boards of the New York Times, twice in the last year, the Washington Post, The Sun Sentinel, the Miami Herald and Newsday among others have recently editorialized for TPS. The South Florida congressional delegation also supports TPS with Republican Reps. Ileana Ros-Lehtinen and Lincoln and Mario Diaz-Balart as well as Reps. Alcee Hastings and Kendrick Meek urging for TPS through a bi-partisan supported bill.

But while the White House has heard from several sides on the issue, it has yet to budge, even though it`s so far halted deportation for those affected. For now, the Haitian nationals in desperate need of some form of immigration relief remain in limbo.

mercredi 29 juillet 2009

Haïti: TPS pour les 30 000 sans papiers Haïtiens aux USA / Obama joue la carte de la prudence

Les dizaines de milliers d'illégaux haïtiens aux Etats-Unis doivent continuer à se mobiliser s'ils veulent garder l'espoir d'obtenir le statut temporaire protégé (TPS). Le président américain, Barack Obama, vient d'annoncer que cette question devrait être résolue par une large réforme de la loi américaine sur l'immigration.

Les quelque 30 000 Haïtiens vivant en situation irrégulière depuis près de vingt ans sur le sol américain doivent être encore patients pour obtenir le TPS du gouvernement américain. Même si la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, avait indiqué, lors de sa première visite dans le pays le 16 avril 2009, que son gouvernement envisage la possibilité d'accorder le TPS aux sans-papiers haïtiens arrivés aux Etats-Unis avant l'entrée en fonction du président Obama, ce dernier s'est refusé à endosser pour l'instant un quelconque engagement formel en faveur de l'attribution de ce statut.

Se disant conscient des effets catastrophiques potentiels de la déportation massive des illégaux haïtiens vers Port-au-Prince, le président américain, dans des déclarations faites le week-end écoulé à la Maison-Blanche, croit que ce problème doit être réglé par une réforme globale de la loi sur l'immigration. Barack Obama qui, s'est voulu compréhensif face aux graves conséquences que pourrait susciter toute expulsion massive des illégaux du pays, a souhaité qu'une résolution relative à la situation d'Haïti fasse partie d'un large dialogue sur l'immigration.

« Je ne suis pas prêt à communiquer quelque chose de nouveau aujourd'hui, a indiqué le président démocrate. Cela a été très touchant le fait qu'Haïti ait connu des moments très difficiles. Un afflux soudain de gens déportés de la Floride vers Haïti pourrait représenter un problème humanitaire potentiel». Il a également souligné ceci : « Mon administration entend continuer avec le processus de révision de la politique américaine sur la déportation des sans-papiers haïtiens ».

En effet, selon Le Miami Herald, en juin dernier, Barack Obama avait eu à la Maison-Blanche une séance de travail avec les leaders du Sénat et de la Chambre des représentants afin de les porter à appuyer les efforts de son administration visant à réformer la législation actuelle en matière d'immigration. De fait, la secrétaire à la Sécurité intérieure (Homeland Security), Janet Napolitano, qui se voulait silencieuse avant, travaille maintenant avec les congressmen sur ce dossier sensible. Dans l'intervalle, informe le journal, des officiels de la présidence américaine ont exprimé leur désir de voir le Congrès approuver la nouvelle loi cet automne ou dès le début de l'année prochaine.

Par ailleurs, de nombreux parlementaires du sud de la Floride, des avocats haïtiens de la région ainsi que le président de la République, René Préval, ont multiplié, ces derniers mois, les appels afin qu'Haïti soit placée sur la liste des pays dont les ressortissants vivant en situation irrégulière aux Etats-Unis bénéficient du TPS. Craignant de nouvelles vagues de déportation massive de sans-papiers haïtiens dans le pays, M. Préval avait évoqué les pertes économiques colossales que le pays avait subies lors du passage en 2008 de quatre ouragans et tempêtes tropicales pour justifier sa demande que l'ancien Président George W. Bush avait alors rejetée.

En janvier de l'année en cours, l'ambassadeur haïtien aux Etats Unis, Raymond Joseph, était allé plus loin en réclamant la cessation des déportations vers Haïti, à la suite du rejet de la demande du président René Préval à l'ex-président américain, George W. Bush, réclamant le TPS pour les Haïtiens.

Au moment où l'actuel président américain joue la prudence avant d'accorder un éventuel TPS aux immigrants haïtiens, son gouvernement assure la protection temporaire à cinq pays, dont le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, la Somalie et le Soudan. La demande d’Haïti fait encore perdurer le suspense, dont l'issue permettrait aux quelque 30 000 immigrants haïtiens en situation irrégulière d'avoir un permis de séjour aux Etats Unis et d'y travailler pendant un certain temps.

Le statut temporaire protégé (TPS) a été adopté en 1990 par le Congrès des Etats-Unis pour les ressortissants des pays touchés par la guerre civile et les catastrophes naturelles.

Valéry DAUDIER
daudiervalery@yahoo.fr

mercredi 22 juillet 2009

Esaü Jean-Baptiste : une vedette des médias new-yorkais

Défenseur des droits des Haïtiens aux USA

Rude travailleur et doué d'un esprit créateur, Esaü Jean-Baptiste - qui vit depuis plus de 20 ans aux Etats-Unis - est un personnage fascinant. Toujours jovial, simple et loquace, le professeur en sciences politiques d'origine haïtienne est une vedette des médias new-yorkais. Installé aux Etats-Unis dans les années 80, le professeur Esaü Jean-Baptiste a obtenu une licence en science politique, avec concentration en politique internationale et politique américaine, au Brooklyn College, où il a en plus obtenu une maîtrise en « Urban Policy and Administration ».

Après avoir travaillé comme professeur « citizenship » et comme instituteur dans des écoles publiques de l'Etat de New York, il a par la suite été coordonnateur d'un programme pour les sans-papiers haïtiens à la « Haitian Center Council ». Pendant six ans, il a été travailleur social au Jewish Child Care Association.

Esaü Jean-Baptiste est également présentateur d'une émission politique sur une chaîne de télévision diffusant à New York et à New Jersey. Il a aussi coordonné, pendant plusieurs années, un programme d'échange entre des étudiants de New York et d'Haïti, programme réalisé en partenariat avec le ministère des Haïtiens vivant à l'étranger. De concert avec une autre institution privée haïtienne et du Département des études africaines de Brooklyn College, il a permis à un groupe d'étudiants d'origine haïtienne et étrangère de visiter Haïti afin de permettre à ces derniers de lier connaissance avec l'environnement politique, économique et social du pays.

Il a laissé Haïti pour des lendemains meilleurs aux Etats Unis. A l'en croire, Monsieur Esaü n'avait pas d'ennuis ni d'ennemis politiques dans le pays. « Les raisons qui m'ont poussé à quitter le pays étaient d'ordre économique, précise-t-il. Comme il n'y avait pas d'espoir et d'avenir pour les jeunes, donc comme les autres de ma génération qui rêvaient d'un lendemain meilleur, j'ai opté pour les Etats- Unis. Chose certaine, je ne regrette pas d'avoir fait ce choix. C'est un grand pays avec une multitude d'opportunités.

Il suffit d'être discipliné et d'avoir le sens des responsabilités pour atteindre le sommet. Comme tout immigrant, le début n'a pas été facile mais je savais ce que je voulais. Tout en respectant les lois et autorités établies de ce grand pays, j'ai lutté et essayé de m'adapter à la réalité culturelle et climatique de New York. Après maints efforts, je suis arrivé à faire des études avancées et à avoir une carrière professionnelle réussie.

Mettre son expertise au service du pays

« Après ma démission à mon poste aux Nations Unies, je suis rentré au pays et j'ai enseigné dans des universités privées et à l'Université d'Etat d'Haïti entre août 2006 et septembre 2008, dit-il. Avec une expertise en administration et développement urbain, je comptais ainsi apporter ma contribution aux mairies, mais on n'a pas manifesté d'intérêt, renchérit-il, ajoutant qu'il voulait surtout contribuer au curriculum des cours, puisque les départements de sciences politiques de certaines universités haïtiennes ne répondent pas aux normes internationales. Les problèmes sont multiples. L'Etat haïtien doit investir dans les recherches puisque l'Université d'Etat d'Haïti a beaucoup de défis à relever en ce début du 21e siècle. »

« En termes de satisfaction, je suis très ambitieux parce qu'ici aux Etats-Unis nous n'avons pas besoin d'un ami, d'un parrain ou d'un directeur pour être promu. Il est plus facile de trouver du matériel de travail. L'environnement de travail est plus détendu. Il y a des normes, et une assurance médicale vous couvre au cas où il y aurait un problème. Tant qu'il y aura des compatriotes qui meurent de faim, des enfants non scolarisés, des pères et mères de famille en proie au chômage, je ne serai jamais satisfait de moi-même. Individuellement, il y a pas mal d'Haïtiens de la diaspora qui ont réussi dans leurs carrières professionnelles. Mais collectivement, nous avons beaucoup à faire pour relever le grand défi. Comment un Haïtien peut-il être satisfait de lui quand son pays est dans cet état de misère, de pauvreté et de malpropreté ? »

Le professeur Esaü croit que la communauté haïtienne, où qu'elle se trouve, doit s'organiser davantage. Elle ne doit pas seulement rester comme une vache laitière pour les politiciens traditionnels, mais elle doit prendre les rennes du pays pour relever les défis de la pauvreté, de la misère, du logement, de l'emploi et de la sécurité. La diaspora ne doit pas se contenter d'être seulement une force économique qui débourse. Elle doit se mobiliser pour faire une différence dans les prochaines élections générales du pays.

« Tant que nos compatriotes haïtiens vivent dans la misère, nous de la diaspora aurons à lutter pour faire une différence, avance-t-il. Ce n'est pas dans la division et l'exclusion qu'on y arrivera. Mais dans l'unité entre les Haïtiens d'ailleurs et du pays ! », Conclut-il.
Esaü Jean-Baptiste est né d'une famille protestante le 23 mars 1961, à Port-au-Prince, à l'hôpital Isaïe Jeanty mieux connu sous le nom de « Chancerelles ». Il a fait ses études primaires et secondaires au collège Charles Mason, au collège Etzer Vilaire et au Lycée Alexandre Pétion. Avant de laisser Haïti pour s'installer aux Etats-Unis, il a fait des études en Anthropologie à la Faculté d'Ethnologie qui était, à l'époque, au Petit séminaire collège Saint-Martial.Il est marié et père de trois enfants, dont l'aîné est maintenant à l'université. Il a commencé sa carrière professionnelle à 26 ans, et a publié son premier livre : « The Rise, The Fall and The Failling of JB Aristide » au Maryland, en janvier 2007.
Actuellement, il travaille sur deux autres ouvrages. Un en français et l'autre en anglais. Parallèlement, avec un groupe d'amis des Etats Unis qui s'intéressent aux changements dans les communautés de la diaspora haïtienne et d'Haïti, il met sur pied une structure politique capable non seulement d'aider les Haïtiens à gagner les élections locales à New York, mais aussi à faire valoir leurs revendications en Haïti en collaboration avec de jeunes professionnels haïtiens vivant en France, au Canada et en Haïti.

Amos Cincirmcincir@lenouvelliste.com

La Diaspora Haitienne doit renforcer ses liens pour être plus solidaire

Jean Michel : Défenseur des droits des Haïtiens aux USA

Le Centre communautaire Chay Pa Lou fait partie des institutions pionnières en matière d'immigration au sein de la communauté de la diaspora haïtienne des Etats-Unis. Créé dans les années 90, il est réputé pour les services constants qu'il offre aux compatriotes haïtiens tant au niveau de l'immigration, de l'impôt sur le revenu que de la traduction de documents.

Fondée par un groupe d'étudiants immigrés aux Etats-Unis dans les années 80, l'institution Communautaire Chay Pa Lou s'est fixée pour mission de contribuer au développement social des compatriotes haïtiens en difficultés dans les communautés de la diaspora. Elle s'impose comme étant la maison des Haïtiens de New York et d'autres Etats des Etats-unis comme New Jersey, Pennsylvanie, Rhodes Island et Connecticut.

« Nous nous sacrifions de jour en jour pour aider nos compatriotes à mieux comprendre le système et les lois établis par les autorités américaines. A côté des services que nous offrons en matière d'immigration, d'impôt sur le revenu et de traduction de documents, nous prodiguons des conseils gratuits aux jeunes haïtiens qui veulent s'installer pour poursuivre leurs études universitaires et professionnelles aux Etats-Unis, dit Jean Michel, directeur général de cette institution.
Nous avons une équipe légale composée des avocats qui accompagnent des milliers de nos compatriotes aux tribunaux d'immigration quand ils font face à des difficultés. » A en croire M. Jean Michel, depuis quelques années, les différentes interventions officielles menées par cet Organisme auprès du Sénat américain ou des membres du "Congress American ", ont permis aux Haïtiens de la diaspora vivant en situation irrégulière aux Etats-Unis de bénéficier de la "Haitian Reform Immigration Fairness Act", pour se mettre en conformité avec les normes établies par cette puissance mondiale.
« Au cours de ces dix dernières années, nous avons aidé beaucoup de personnes à légaliser leurs statuts. Bon nombre d'entre elles sont devenues des citoyens américains. Parmi ces personnes, des jeunes que nous avons conseillés à prendre leurs études au sérieux sont aujourd'hui des médecins, des infirmières, des enseignants, des avocats et des docteurs en sciences politiques, en histoire et en sociologie », affirme M. Michel sur un ton satisfaisant.
L'épineux dossier de déportation des Haïtiens « Depuis la récente décision du gouvernement fédéral américain d'expulser quelques 30 000 Haïtiens en situation irrégulière aux Etats-Unis, notre Organisme est sollicité par des médias de New York, de New Jersey, de Florida, de Massachusetts et même d'Haïti pour faire le point à ce sujet, qui jette dans l'émoi la diaspora haïtienne des Etats-Unis, explique M.
Jean Michel. Ces derniers jours, notre bureau de Brooklyn est de plus en plus bondé de gens qui viennent solliciter nos conseils sur les questions relatives au rapatriement des compatriotes Haïtiens. Le feed-back est très positif. La communauté est rassurée par nos informations. Pour défendre nos frères, nous collaborons avec d'autres organisations pour attaquer le dossier d'immigration au coeur. »
Toutefois, le patron de l'institution communautaire Chay Pa Lou souhaite que la communauté haïtienne de la diaspora, partout où elle se trouve, renforce ses liens pour être plus solidaire. Il encourage ses compatriotes à rester des rudes travailleurs, et recommande aux jeunes de profiter des avantages académiques qu'offre la première puissance économique mondiale.
Jean Michel, membre fondateur et actuel directeur général du Centre communautaire Chay Pa Lou, a vu le jour à Port-au-Prince en 1956. Avant d'immigrer aux Etats-Unis, il a eu la chance de faire ses études primaires et secondaires à l'école des frères du Sacre Cœur de Dame-Marie et au Collège Jean Price-Mars. Installé depuis plus de 30 ans aux USA, son cœur est toujours attaché à sa terre natale. Chaque fois qu'il visite le pays, il apporte son expertise dans des domaines tels que l'immigration, l'habitat, l'économie et le développement communautaire

Chay Pa Lou : New York Voici l'adresse et le téléphone de "Chay pa lou": 98 Veronica Pl Brooklyn, NY 11226 - (718) 756-1586.

Amos Cincir

mcincir@lenouvelliste.com

lundi 20 juillet 2009


La Diaspora haïtienne est un réservoir de techniciens ayant testé leur savoir-faire, pour la plupart, en pays étranger. Ces professionnels sont pour la plupart désireux de contribuer au développement de leur pays de naissance. Il en est souvent de même pour leurs enfants qui souhaitent participer davantage au pays d’origine de leurs parents, le leur aussi sentimentalement à tout le moins.

Conclusion

Le ROCAHD a participé avec beaucoup d’intérêt à la consultation en vue d’amender l’actuelle constitution haïtienne. Il espère, avec cette modeste contribution, apporter sa pierre à l’édification d’une société plus juste et surtout à contribuer à une loi fondamentale plus inclusive et mieux adaptée à nos besoins en tant que peuple éparpillé sur divers continents et ayant développé des appartenances transnationales, tout en demeurant indéfectiblement attaché à son alma mater, à son pays d’origine.

Annexe 11
Contribution de «Initiatives des Haïtiens de Montréal pour les amendements de laConstitution de 1987. »

(Extraits)
Cher professeur Moïse, Je suis Prophète Joseph, porte-parole d’Initiatives des Haïtiens de Montréal pour les amendements de la Constitution de 1987. Je vous écris en vue de présenter les recommandations d’amendements constitutionnels d’Initiatives des Haïtiens de Montréal proposés lors de l’Assemblée du 14 juin 2009 qui s’est tenue au Centre Culturel La Perle Retrouvée de 16h à 21h, suite à l’appel que la Commission présidentielle avait lancé au sein de la diaspora pour la poursuite des consultations sur les amendements constitutionnels lors de son passage à Montréal. Les amendements recommandés sont analysés en fonction des critères de durabilité, de stabilité, d’efficacité d’application, d’égalité entre les citoyens et d’économie.

DE LA NATIONALITÉ HAITIENNE
Commentaires et Recommandation no. 1.

L’Art. 11 de la Constitution stipule : ‘’Possède la Nationalité Haïtienne d’origine, tout individu né d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne qui eux-mêmes sont nés Haïtiens et n’avaient jamais renoncé à leur nationalité au moment de leur naissance’’.

Formulé ainsi, les enfants nés d’un père naturalisé ou d’une mère naturalisée ne sont pas considérés comme haïtien d’origine, même s’ils sont nés en Haïti. Le bout de phrase : ..’’… qui eux-mêmes sont nés Haïtiens et n’avaient jamais renoncé à leur nationalité au moment de leur naissance.’’ Exclut les enfants nés des parents naturalisés haïtiens et les Haïtiens de la diaspora qui ont obtenu une autre nationalité.

On doit amender l’article 11 pour reconnaître comme Haïtien tout individu né d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne. L’individu en question peut être né d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne d’origine ou d’un père naturalisé haïtien ou d’une mère naturalisée haïtienne, qui eux-mêmes peuvent posséder une autre nationalité. Ainsi, on aura une seule catégorie d’Haïtiens par naissance. Il faudra maintenant trouver une façon pour intégrer tout étranger qui désire obtenir la nationalité haïtienne à la grande famille de la nation.

L’article 11 amendé peut se lire ainsi :
Être haïtien tout individu né d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne, ou tout individu qui a acquis la nationalité haïtienne par naturalisation. De cette façon, l’art. 12 n’a pas sa raison d’être.

L’Art. 12.1 est remplacé et reformulé par l’art. 11.1.
Art. 11. 1. Tout étranger peut obtenir la nationalité haïtienne par naturalisation, après cinq (5) ans de résidence continue sur le Territoire de la République.

Art. 11.2. Avant d’obtenir la nationalité haïtienne, tout étranger doit subir et réussir un test d’intégration à la grande famille de la nation haïtienne.

Art. 11.3. La loi fixe le contenu, l’organisation et le mode de fonctionnement du test d’intégration des étrangers. De cette façon, l’art. 12.2 n’a pas sa raison d’être. Ainsi, l’article 18 doit être modifié pour enlever les restrictions imposées par l’art. 12.2.

À l’article 13, l’alinéa a) n’a pas sa raison d’être. L’article 13 amendé peut se lire ainsi :Art. 13 : La Nationalité haïtienne se perd par :

a. L’occupation d’un poste politique au service d’un gouvernement étranger
b. La résidence continue à l’étranger pendant trois (3) ans d’un individu étranger naturalisé haïtien sans une autorisation régulièrement accordée par les autorités compétentes.

Les articles 14 et 15 n’ont pas leur raison d’être dans la constitution amendée.
C'est article est un extrait conforme du Rapport de la commission présidentielle sur l'amendement de la Constitution. Lisez le rapport ici de la page 121 à 123 :
Publié par CLUB DIASPORA HAITIENNE à l'adresse 08:20 0 commentaires

vendredi 10 juillet 2009



La Diaspora Haïtienne en action

Nous sommes tous conscients qu’à l’heure actuelle, Haïti est dans une situation catastrophique, un abîme dans lequel l’a propulsé une gestion archaïque pratiquée depuis l’indépendance. Nous sommes aussi conscients que le monde est en train de bouger et que tout pays qui veut marcher au rythme du changement doit se mettre au pas de la modernisation. Nous sommes tout aussi bien conscients et ceci est une vérité de la palisse, que ce ne sont pas les étrangers qui apporteront le changement chez nous mais la convergence de contributions de tous les secteurs de la vie nationale.

Pourtant, certains persistent à croire que rien de sérieux ne peut sortir d’Haïti ou des haïtiens eux-mêmes, ils ont peut-être raison de le croire car nous avions changé de gouvernement à n’en plus finir, nous avions saisi toutes les opportunités qui se sont offertes à nous ; la chance qui passe, la dernière chance et autres et nous sommes encore au même point à marquer le pas sur place. Cette vision est celle bien sûr de la communauté internationale qui est fatiguée de nous voir à sa porte, sébile en mains à quémander de l’aide et à être constamment à notre chevet, alors qu’aucune prise en charge par nous autres n’est envisagée.

Toujours dans cet ordre de pensée, nous avions reçu chez nous dans le passé des coopérants qui en fait étaient venus à l’école chez nous. Nous n’insinuons pas qu’Haïti n’ait pas profité de cette expérience en quelque sorte mais ils en ont eux-mêmes d’avantage bénéficié dans la compréhension de paramètres et théorèmes appris sur les bancs et dans les labos d’Universités.
Dans le brouhaha des activités en Haïti et la vivacité qui animent femmes et hommes, on semble ne pas remarquer que si Haïti existe encore ce n’est pas à cause de l’aide internationale mais grâce à une force invisible et silencieuse que constituent sauf erreur ou omission, les deux millions de femmes et d’hommes éparpillés un peu partout sur la planète et qui forment la diaspora haïtienne.

On a depuis longtemps fermé la diaspora haïtienne dans un petit cercle où on lui assignait seulement la fonction de garantir la subsistance au moyen des transferts pour les besoins alimentaires, le logement, les frais scolaires alors que par peur, on lui bloquait par toutes sortes de stratagèmes, tout accès à la décision en Haïti.

Dieu merci, les choses ont changé et la mentalité aussi car on a finalement compris que la diaspora avec tout le bagage accumulé en terres étrangères, peut non seulement faire profiter l’économie en Haïti en y implantant des petites entreprises mais aussi partager un certain savoir faire avec ceux de l’intérieur. La diaspora n’a pas pour objectif de prendre le job des haïtiens mais bien de contribuer à y en implanter d’avantage.

Dans le cadre des rapports entre haïtiens de l’intérieur et la diaspora, un pas va être fait dans la bonne direction. Au cours de la semaine du 20 au 25 juillet 2009, un groupe de volontaires haïtiens sous le chapeau de KONBIT NEG LAKAY, une organisation de Springs Valley, New York, vont donner en Haïti une série de conférence à travers quatre localités : Tabarre, Port-au-Prince, Carrefour, Croix-des-Bouquets.

Cette série de conférences va englober divers sujets comme : « La violence un problème pour Haïti, pas une solution » « La résolution des conflits, une autre approche pour résoudre les différends » « L’entreprenariat, pour la multiplication de petites entreprises » « La délinquance juvénile, un mal très sérieux ».

C’est un pas dans la bonne direction, et c’est un pas de géant. Si dans le passé, on pouvait dire que la diaspora ne faisait que parler, maintenant qu’elle a mis les pieds dans la glaise du réel, on dira au contraire : DIASPORA EN ACTION.

Echo d’Haïti Po. Box 1305 Randolph Ma. 02368, ou à notre adresse électronique http://us.mc590.mail.yahoo.com/mc/compose?to=echodhaiti1@yahoo.com., http://us.mc590.mail.yahoo.com/mc/compose?to=echodhaitiun@yahoo.com.

La migration de main-d’œuvre nationale

« Proposition pour une politique de gestion de la migration de main-d’œuvre en Haïti », c’est le titre d’un document produit par un Groupe interministériel et intersectoriel, mis en place par les autorités haïtiennes pour le renforcement des capacités d’administration de la migration de main-d’œuvre nationale.

Divisé en trois parties, ce document d’une centaine de pages fait un état des lieux de la migration haïtienne, de la migration de main-d’œuvre. Les rédacteurs du document préconisent la mise en branle d’une politique de gestion efficace de migration de main-d’œuvre.

Des statistiques, évoquées par l’ancien Premier Ministre Jacques Edouard Alexis, révèlent un chiffre de deux millions d’Haïtiens vivant en terre étrangère, principalement aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada, en République Dominicaine, dans d’autres pays caribéens (Martinique, Guadeloupe, Guyane française), mais aussi en France. Ces dernières années, Montréal a accueilli comme résidentes et résidents un nombre considérable de cadres en provenance d’Haïti.

Parmi ces ressortissants nationaux, beaucoup, y compris un nombre important de femmes, sont des ressources compétentes et techniques en divers domaines, qui contribuent en parts financières importantes, non seulement dans les pays d’accueil, mais aussi dans leur pays d’origine, Haïti.

A rappeler que le « rapport mondial population 2006 », présenté le 6 septembre 2006 dans différents pays de la planète (y compris Haïti), relève combien important est l’apport des femmes et de la migration internationale dans le développement au XXIe siècle.

« Malgré leurs contributions à la réduction de la pauvreté et à des économies en situation fort difficile, la communauté internationale n’a commencé que récemment à saisir l’importance de tout ce que les femmes migrantes ont à offrir », souligne le rapport mondial population 2006 intitulé « Vers l’espoir : les femmes et la migration internationale ».

« Confrontés au phénomène du vieillissement de leurs populations et pour maintenir leur compétitivité sur les marchés mondiaux, les pays dits développés recourent de plus en plus aux femmes migrantes hautement qualifiées. La condition de femmes moins qualifiées, qu’elles soient employées de maison ou travailleuses agricoles, qu’elles travaillent dans des ateliers ou sur le trottoir, demeure souvent peu enviable tandis que la demande pour leurs services ne cesse de croître », signale l’OIM-Haïti.

Djems Olivier